Édito

Le mois de février avec ses vingt-huit jours m’amène à écrire aujourd’hui mon édito, alors que la situation internationale change d’heure en heure … pas plus tard qu’hier, France info envoyait ce communiqué : « Alors que les troupes russes progressent en Ukraine, un front diplomatique va-t-il s’ouvrir ? Le Kremlin a assuré, dimanche 27 février, être prêt à négocier avec l’Ukraine, proposant comme lieu de rencontre Gomel, en Biélorussie. Une délégation de représentants des « ministères des Affaires étrangères, de la Défense et d’autres services, notamment de l’administration présidentielle est arrivée en Biélorussie pour des négociations avec les Ukrainiens », selon le porte-parole de la présidence russe, cité par les agences nationales. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky  s’est dit prêt à des négociations avec Moscou, mais pas en Biélorussie, pays qui sert de base arrière à l’armée russe. Aujourd’hui, Alerte info nous dit que les pourparlers avec Moscou débutent en Biélorussie, Kiev exige un « Cessez-le-feu immédiat »

De son côté Emmanuel Macron, ce dimanche, nous annonçait : « Cette guerre durera »…

Je ne voudrais pas jouer le donneuses de leçons, mais j’ai cependant vécu de 1947 à 1989, comme beaucoup d’autres Européens, sous la chape de la guerre froide entre les Etats-Unis et alors l’URSS pour avoir un peu plus de recul que les analyses de la presse et particulièrement de la presse française aujourd’hui… Et quand notre président nous dit que ça va être long, je confirme, 42 ans de guerre froide dans la vie d’un homme ou d’une femme, c’est, en effet, très long !

Alors comment tous ces va-t-en-guerre, en sont ils arrivés là dans leurs têtes et dans leurs actes pour faire que ça puisse recommencer ? Comment ont-ils laissé les échanges diplomatiques arriver à cette impasse et du coup, pourquoi, demain, n’arriveraient-ils pas à nous en sortir ? Je sais, je suis une optimise invétérée, mais je n’arrive pas à imaginer que cette agression calculée de Poutine nous conduise à l’apocalypse. N’oublions  pas que les forces de l’OTAN sont une puissance autrement plus forte que les chars russes ! Dans une Russie qui s’enfonce économiquement, le rouble à perdu 50% de sa valeur, face à une force internationale qui se mobilise, pas en hommes mais en envois d’armes, l’ours Poutine, blessé, nous menace de l’arme atomique, n’est-ce pas déjà la révélation de son échec, cette intimidation ? Pourquoi ours blessé, me direz-vous, c’est lui l’envahisseur ! Oui, mais il n’y a pas plus dangereux qu’un animal  défié, et le désir de l’Ukraine de rentrer dans l’Europe et pourquoi pas dans l’OTAN, peut avoir été une estocade de trop !

Traitez-moi de Munichoise* si vous le voulez, mais vous ne m’empêchez pas de crier haut et fort : Halte aux guerres ! Que ce soit pour que cessent  les souffrances des peuples qui les subissent ou pour empêcher les tyrans et leurs délires impérialistes de nous exposer à de tels chantages.

Fallait-il aborder d’autres  sujets en cette fin février ? Je voulais vous parler de la trahison en politique qui gangrène notre pays, mais devant le drame qui se joue pour le monde, je n’ai pas le cœur à ça…

*Un Munichois incarne la faiblesse et le renoncement des représentants des démocraties face à la détermination des partisans des totalitarismes.

Pour mémoire : Ancienne république soviétique devenue indépendante en 1991, l’Ukraine est divisée entre une majorité pro-occidentale et une minorité, russophone habitant à l’Est, dite « pro-russes ». En 2005, l’élection du président pro-occidental Viktor Iouchtchenko marque les débuts du rapprochement entre Kiev, l’Union européenne et l’Otan, mais le président pro-russe élu en 2010 Viktor Ianoukovitch refuse de signer l’accord d’association avec l’UE. Cette décision provoque en 2014 la révolution de Maïdan, à l’origine de la destitution du président pro-russe. Un mois plus tard, une guerre civile éclate dans le Donbass, à l’est du pays, entre des forces pro-russes soutenues par Moscou et le pouvoir central de Kiev. Vladimir Poutine en profite alors pour annexer la Crimée.

 

Cet article comporte 1 commentaire

  1. Campi jean jacques

    Bien vu La Munichoise ☮️
    Chère Hélène, dans « le retour de l’ours » auquel tu fait référence…et j’espère ne pas me tromper ! mais vu à la TV… vu de chez VU et entendu :
    – Au moment de sa nomination à la présidence à vie… Vladimir P. se rend chez sa « maîtresse d’école » de la période Soviétique, pour la remercier !! Première pensée émouvante d’un homme qui aurait pu « mal tourné » !!
    – Elle ouvre sa porte, il rentre, les lèvres pincées . Elle ouvre ses bras et lui, la prend dans son costume de promus reconnaissant. Ils s’embrassent, sur la joue…pas la bouche… et Elle s’étire vers son oreille en lui susurrant :
    « JE TE PRÉVIENS ! TU NE TUE PERSONNE…JE TE PRÉVIENS !! »
    … Imaginons Louis GERMAIN, recevant Albert CAMUS pour sa nomination au Nobel de littérature et de son « COMBAT »… pour la vérité Historique.
    Que peuvent bien se dire ces deux là, dans cette reconnaissance mutuelle spirituelle et affectueuse ?
    « MERCI !!! »
    Mais Albert écrit à Louis, petit garçon éperdu de reconnaissance :
    « Cher Monsieur Germain, j’ai laissé s’éteindre le bruit qui m’a entouré ces jours ci avant de venir vous parler de tout mon cœur… »

    Nous aurions bien besoin d’une Grande Dame qui mette un peu d’ordre dans les oublis de l’histoire et nous rappelle la devise jamais oubliée, souvent répétée de Louis à Albert;
    « La nature tient un grand livre où elle inscrit minutieusement tous les excès que vous commettez »
    A bon entendeur !!
    Que puisse dans ces jours pénibles et délicats, apparaître en lettres d’alerte, ces sages et lucides paroles d’Antonio GRAMSCI:
    « L’histoire apprend mais il n’y a pas d’élèves »

    Merci Hélène.

    Jean -Jacques CAMPI

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