Édito 2022

J’ai voulu en ce début d’année titrer mon édito 2022, tant je trouve ce nombre beau à regarder ! N’étant pas artiste, moi-même, je déplore ne pas savoir le peindre ou le dessiner, mais il reste dans ma tête comme un emblème fort ; bien sûr chargé d’inconnus qu’avec mon optimisme incurable je ne peux imaginer qu’admirables.

Pourtant je vous l’accorde c’est mal parti, non pas à cause de cataclysmes s’amoncelant sur nos têtes mais par notre incapacité nouvelle à ne plus espérer une quelconque amélioration quelque soit le domaine.

Regardez la santé par exemple, apparemment la Covid est devenue beaucoup moins dangereuse (je vous passe le couplet ministériel sur tous ceux pour lesquels elle peut être mortelle) et cet Omicron, dont le nom ressemble à une prière, ne nous donne plus désormais que la goutte au nez et la gorge qui pique… Eh bien ! Plutôt que de dire «  nous avons vaincu la Covid », les responsables nous inquiètent avec la crainte d’une forme possible de nouveau variant…

Mal partie aussi l’élection présidentielle française… Non seulement les partis politiques se battent entre eux pour gagner, mais désormais ils se démolissent aussi quand ils sont du même bord, à gauche comme à droite. Quant aux conflits  internationaux, c’est tout juste si on ne guette pas le ciel pour voir tomber la bombe !

Et localement  est-ce l’entente cordiale alors que les deux hommes les plus puissants de la Ville se cognent dessus pour faire avancer leur pion à la présidence de la République…

 Alors, que l’année 2022 pourrait-elle avoir de remarquable? Que soudain, les hommes aient un peu plus foi en eux-mêmes d’abord, ensuite qu’ils ne considèrent pas leurs voisins comme leurs ennemis et leurs idées comme des causes à combattre. Que cette Présidentielle ne soit pas seulement un problème de personne et de partis, mais celle qui corrige ce qui va mal, la pauvreté qui ne cesse d’augmenter dans les villes, la désertion des campagnes et le manque de soutiens donnés aux paysans, et  scandaleuse gestion de la fin de vie dans les Ehpad qui engraissent leurs actionnaires au détriment du confort bien mérité de leurs pensionnaires.

Raccommoder tout ça n’est pas une mince tâche à laquelle doivent s’atteler nos prétendants et prétendantes au pouvoir suprême plutôt que de passer leur temps dans des bagarres stériles.

Et comme dans ce billet je n’ai pas parlé d’art, je salue ici ceux qui ne sont plus et qui nous ont tant donné à voir, à penser, à écouter, à lire… En un mot, les artistes !

 Virgil Ablon, Françoise Arnould, Jean-Pierre Bacri, Jean-Paul Belmondo,  Christian Boltanski, Jean-Claude Carrière, Chuck Close, Chick Corea, Jacob Desvarieux,  Patrick Dupond, Jean Graton, Patrick Juvet, Christa Ludwig, Marthe Mercadier, Christopher Plummer, Yves Regnier, Anne Rice, Bertrand Tavernier, Tonton David, Charlie Watts, Sabine Weiss…

Et en ces premiers mois de 2022 Gaspard Ulliel, le plus fascinant jeune acteur du cinéma français et la mystérieuse et sublime Monica Vitti…

Cet article comporte 2 commentaires

  1. Campi Jean-Jacques

    Chère Hélène,
    Merci pour cet édito du cœur et d’une lucidité optimiste !
    Einstein, approchant l’infiniment grand, reconnaissait que « l’imagination est plus importante que la connaissance », et défendait une forme de « religion pure » qui « « consiste à s’étonner, à s’extasier devant l’harmonie des lois de la nature, dévoilant une intelligence si supérieure que toutes les pensées humaines et toutes leur ingéniosité ne peuvent révéler, face à elle, que leur néant dérisoire… »
    Imaginons nous en 2222…
    Aussi magique dans son dessin que l’année si mal parti qui nous préoccupe à dessein.
    Pouvons nous en espérer la résolution de cette dualité par un retour à l’unité de l’infini ( 4 fois 2 = Huit …)
    La grande maladresse de cette période qui dure est d’avoir déclaré « La guerre » à un virus, alors que nos défenses sont naturelles…
    Et l’histoire nous a bien appris ce que, comportements en temps de guerre entraîne !
    La fuite ou la résistance…hormis ceux qui sont sur le champ de bataille et qui mouillent leurs maillots pour ne pas dire les risques qu’ils encourent ; le burn-out et son cortège de découragements. Nous les applaudissions il y a deux ans…ils sont maintenant regardés avec doute et inquiétude, par la cupidité de ceux qui commentent avant de faire…au mieux !!
    Dans les trop vite partis que tu cite et qui ont tant nourris notre imaginaire, il en est un, qui a décrit joliment le lien qui a fait leur influence ; les Rolling Stones.
    « Il y a quelque chose maintenant qui nous maintient ensemble. Ce n’est pas quelque chose dont vous entendrez parler. J’ai le sentiment d’être béni. C’est une sorte de camaraderie, n’est ce pas ?
    C’est aussi profond que ça , je suppose. Une fois la tournée finit, chacun repart sur son chemin. Mais il y a une magie que nous partageons tous. Nous avons des souvenirs très détaillés des choses qui sont arrivés dans le passé, qu’on a vécu ensemble. C’est tellement précieux. C’EST LA COLLE, ce truc gluant qui nous maintient ensemble »
    Charlie Watts.
    Sans liens, il n’y aura pas de joli dessin pour cette année qui s’annonce comme le résultat d’un match de…Rugby ; 20/22
    BEINEIX pourrais nous faire pleuvoir quelques degrés… Histoire de réchauffer les plus frileux de nos décideurs.

    Jean-Jacques Campi

    1. Hélène Jourdan-Gassin

      merci pour ce mot qui, il me semble, nous pose sur la même branche, des oiseaux qui aimons encore chanter ! Tu as raison, j’ai oublié Beineix, pourtant j’ai beaucoup aimé certains de ses films

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