Édito d’avril

Quel curieux instant, celui où l’on commence à écrire un édito. Est-ce une chose lue ou entendue qui vous a particulièrement frappé et vous donne envie d’en parler? Pas forcement. Il n’y a pas de hiérarchie avec la mémoire, elle peut vous expédier la plus anodine des informations, comme la plus tragique ou la plus heureuse, elle choisit et vous n’êtes que son coursier ! Ce matin, par exemple, je n’ai pas eu mon journal car il ne paraît pas le premier mai et mon rituel quotidien en a été perturbé. En son absence, j’ai accompagné mon café au lait de la lecture d’une page du premier bouquin qui traînait sur ma table de nuit. C’était Femmes Puissantes  de Léa Samalé. Je ne l’avais que parcouru, car je ne suis pas très friande de ce genre de livre où les personnes consultées doivent répondre à des questions toutes tracées, dont la première était, évidemment : « Si je vous dis que vous êtes une femme puissante, vous me répondez quoi ? » Allant de l‘un à l’autre des portraits dont l’intérêt tient à la diversité des personnalités choisies et souvent à la qualité de leurs réponses, j’ai lu celui d’Elisabeth Badinter au cours duquel Léa Salamé lui rappelle une phrase qu’elle avait dite concernant Robert Badinter : « Un homme qui est heureux quand il arrive quelque chose d’heureux à sa femme, est un féministe. ». Certes oui, mais n’est-ce pas un peu réducteur ? Si je devais reprendre pour moi cet aphorisme je préférais dire : « un homme qui est heureux quand arrive quelque chose d’heureux  à une femme comme à un homme, est un humaniste. »

J’espère ardemment que mon prochain édito sera celui de la délivrance !

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