Édito de Juillet

Toujours la même interrogation à la fin de chaque mois au moment de commencer mon édito, de quoi vais-je bien pouvoir parler ? Pour celui de juin ça n’est pas arrivé tant j’étais en colère, mais là, il fait chaud, vous êtes sans doute en vacances ou du moins à la plage ou alors malade, comme on nous le rabâche à la TV, coincé dans un cluster – n’aurait-on pas pu trouver un mot un peu moins barbare? –

Et puis soudain, Eurêka ! Je lis dans Charlie Hebdo : Et Dieu créa la chieuse. Brigitte Bardot indignée par l’Aïd-el-Kébir, comme tous les ans, depuis l’indépendance de l’Algérie.

Vais-je, moi aussi, devenir la vieille râleuse, réac de service qui, à chaque occasion crache son venin sur la santé, la politique, les faits divers, la religion, les races, les pauvres, les réseaux sociaux, les migrants, l’écologie, la pollution, les féministes, Gisèle Halimi, Jacqueline Sauvage, la chaleur, la crise chez Renault et j’en passe ? Je vous les livre dans le désordre et n’allez pas chercher la petite bête sur la hiérarchie des importances.

Curieux, dans cette liste je n’ai pas mis l’art, et en particulier, l’art dit contemporain ! Est-ce- à dire que je m’en désintéresse, mon blog étant pourtant, selon mes propres dires, orienté sur les arts, ou alors est-ce que cela signifie que je n’ai plus rien à exprimer sur ce sujet ou plus encore, pas de raison de me mettre en colère ?

Je vous rassure, j’ai énormément  à débattre, trop même pour un mois de vacances et ma colère viendrait, à cette heure, comme un bonbon au sommet d’un rond-point !

Mais ils ne perdent rien pour attendre tous ces commerçants, fabricants de jouets, qui polluent la belle nature de la Côte d’Azur, avec ce qu’ils osent appeler de la sculpture. Et nous, responsables, élus, marchands, amateurs, artistes, nous n’avons même pas l’excuse de l’ignorance, tant des artistes du XXème et XXIème siècle ont fait œuvre pour nous ouvrir la route et nous faire partager leurs découvertes, leur créativité, mais aussi leurs doutes, leurs interrogations sur le rôle de l’art dans notre quotidien et plus particulièrement dans l’espace public.

La très grande qualité des artistes que notre région a attiré et qui y ont vécu et travaillé devrait, plus qu’ailleurs, nous rappeler que l’art n’est pas un commerce de boutiquiers et que faire une œuvre ce n’est pas copier l’industrie ou son voisin artiste renommé, mais c’est chercher un sens  à son geste et espérer qu’il apporte une pierre à ce monde que nous appelons l’art contemporain.

Cet article comporte 2 commentaires

  1. annie vautier

    Chère Lola je vais me forcer à aller au 109 tu m’en as donné l’envie. J’en été restée à l’accrochage J’ai pour le moment une douloureuse tendinite qui m’empêche de conduire (le bras droit !)
    mais grâce à toi j’ai pu avoir une idée des expos de Nice. D’accord avec toi pour les bonbons
    qui prolifèrent
    je t’embrasse (j’adore Brigitte Bardot)
    annie

    1. Hélène Jourdan-Gassin

      Merci Annie, toujours un plaisir d ‘être lue par toi !

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