Édito de juillet

Avec comme sous-titre  « remplir la feuille »

Je ne sais pas si vous lisez un journal en été, quotidien ou hebdo, le vide de l’information est abyssal, en dehors du sport et du foot surtout… Là, vous apprenez tout des stars du ballon, même l’âge de leurs premières dents. J’oubliais, en juillet il y a le vélo et le « Tour »heureusement ! Alors pour ne pas déroger à la tradition je vais vous donner un édito de nulle !

Pour la politique étrangère, à part savoir qu’Emmanuel Macron a serré de très près l’avant-bras du prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, présumé responsable de l’assassinat  du journaliste Jamal Khashoggi , tué et démembré dans les locaux du consulat saoudien à Istanbul et qu’en Ukraine les combats continuent cruellement, rien de bien sensationnel sous le soleil, sauf la canicule, ses causes et ses conséquences !

Côté politique intérieure, l’Assemblée s’amuse et braille pour savoir si le port de la cravate est antiféministe ou pas…Crucial c’est sûr ! Et la population se plaint parce que la vie augmente comme l’essence et qu’il devient très difficile de partir en vacances ! La criminalité, assassinats et autres réjouissances, ne font que la rubrique des chiens écrasés et la réflexion, la pensée, l’art sont eux aussi, malgré les restrictions, partis en vacances.

Voilà, en résumé ce que disent les journaux ! Mais comme vous le constatez, avec l’âge et compte tenu de la vie chère (voir plus haut) je ne suis pas partie en vacances, j’ai voulu dire un mot sur le local, autre que le poids faramineux d’un pan bagnat géant ! Il s’agit plutôt de pleurer la disparation presque intégrale des marchés couverts de la Ville de Nice, les cités marchandes comme on dit aujourd’hui. J’ai appris par Nice-Matin  qu’il en existait encore une, la cité marchande des Docks de la Riviera, à la Libération, quartier béni de dieux puisqu’il possède aussi le meilleur marché en plein air de la ville de Nice .

Avant, les cités marchandes accueillaient une multitude de commerçants de toutes sortes, bouchers, charcutiers, poissonniers, boulangers, fromagers, fruits et légumes et j’en passe – la Cité marchande des Docs n’en a plus qu’une dizaine – mais elle fait la joie d’une clientèle niçoise qui y vient fidèlement, de générations en générations. Tels étaient ces cités marchandes niçoises qui animaient le cœur des quartiers et aux comptoirs desquels se croisaient toutes les classes de la société.

Adieu petit marché Thiers, si exigüe qu’on pouvait à peine s’y croiser, adieu marché Bonaparte, haut en couleurs et en accents, adieu enfin Cité de la Buffa, si prospère, si joyeuse, que des élus et des marchands indélicats ont conduit à sa perte.

(Dans un prochain blog, vous aurez droit à un papier d’humeur sur les nombreuses aberrations pratiquées par la ville de Nice au nom du culte du Veau d’or rendu au touriste !

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