Édito de juillet

Juillet a été très chaud dans le Sud.  Une canicule même, qui a desséché mes neurones au point de me faire faire une somme de bêtises avec mon ordinateur, dont celle énorme, d’écraser le très long texte sur le Nice Jazz Festival fait à chaud et avec beaucoup d’enthousiasme. Pour qui n’a pas perdu un texte, la chose peut paraitre bénigne, mais si ça vous est arrivé, vous savez comme moi que jamais vous ne pourrez le récrire et ça vous désole… ça n’était sans doute pas une grande perte mais je l’aimais bien mon compte-rendu des trois premières soirées de Festival avec des émotions fortes, écrites à chaud, qui sont tombées dans les oubliettes.

Bon, assez d’excuses écrivassières ! Pour dire vrai, mes journées de juillet ont été habitées par le plaisir de vivre avec l’exposition de Charline Bourcier, et quand je dis vivre ce n’est pas exagéré car avoir une galerie en appartement c’est justement vivre avec les œuvres du matin au soir et en mieux comprendre l’essence, les subtilités, les qualités.

En m’engageant une fois encore, à mettre en avant un ou une artiste, je renoue avec ce qui fut mon moteur, donner à bon nombre de créateurs que j’ai défendus, leur première exposition personnelle. Il m’est arrivé parfois d’hésiter sur mes choix, avaient-ils une place à tenir, même modeste, dans la longue histoire de l’art, car il n’y a dans ce domaine aucune certitude, et plus encore aujourd’hui où l’argent règle tout, comme les notoriétés de pacotille, mais ce dont j’ai toujours été sûre c’est d’avoir défendu des motivations profondément sincères et de qualité.

Avec Charline Bourcier, je suis comblée, car elle a en elle toutes les qualités que j’évoque et bien au-delà, ce qui me fait dire que vous entendrez parler de cette peinture sur laquelle, mieux que moi, Charline sait aussi écrire : « Par des moyens poétiques et sensibles qui éveillent les sens et l’esprit, Prévention et maîtrise du risque environnemental* défend l’impensable ; l’exploitation d’un lieu fragilisé, complexe, au péril de la biodiversité, des ressources en eau ; dénonce un déni environnemental. »

Autre fait essentiel pour moi, Charline Bourcier est entrée, d’emblée, dans cette famille que forment tous les artistes avec qui j’ai fait un bout de chemin, pas uniquement en qualité de peintre mais en tant que personne ouverte sur les grands engagements qui se présentent à nous aujourd’hui et auxquels il nous faut répondre, chacun à notre façon, avec sincérité, honnêteté et foi en la vie.

Vous l’avez compris, en juillet je suis tombée en art, avec tout mon cœur, mais l’écriture n’est pas oubliée et au retour de courtes vacances, je rendrai compte de ce Nice Jazz Festival 2023 qui fut pour moi une excellente cuvée.

Pour le reste, la guerre, la paix, la sècheresse, les inondations, les pénuries, les émeutes de banlieues, les accidents, les mini changements politiques, en un mot, les faits divers, je laisse aux bavards des médias et des autres pourvoyeurs d’événements que je me refuse à nommer, le soin de vous informer !

Alors bonnes Vacances !

* « Prévention et maîtrise du risque environnemental » , titre d’une des œuvres de l’artiste

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