Édito de mars

En relisant mon édito de février je ne renie en rien mon attachement à la paix, et ce, après les souffrances et les horreurs qu’a engendré la guerre de 39/45. Ce sont sans doute ces événements ancrés dans ma mémoire, moi qui les ai vécus, qui me font ressentir jusque dans mon corps ces horreurs de la guerre au point de haïr la folie d’hommes qui n’hésitent pas à la déclarer.

Quand je parle de mémoire du corps, je pense à « Chanson bretonne / L’enfant et la guerre » de Jean-Marie Le Clézio qui évoque des souvenirs de sa toute petite enfance à Nice, où il décrit la faim inscrite à jamais dans le corps des enfants qui en ont souffert. Dans deuxième partie de mon roman « Tu reviens quand », je me remémore cette faim physique ineffaçable de la mémoire des enfants niçois dès les années quarante.

Les souffrances des Ukrainiens me rappellent ces douleurs passées, et la farce des élections en France n’en paraît que plus dérisoire. Privés de vrais débats par un coup de baguette magique d’un président qui ne s’est pas soumis aux règles, je dirais, comme les enfants, il y a triche et devant cette entourloupe, je n’ai plus rien à ajouter.

Quant au sujet que je voulais traiter : « la trahison en politique qui gangrène notre pays », devant le drame qui se joue dans le monde, je n’ai pas le cœur à m’y plonger, surtout qu’il n’épargne personne, pas même les anciens présidents traitres à leur partis, traitres à aux mêmes, laissant ceux qui essayent de se tenir à une ligne, dans un tragique abandon. Valérie Pécresse en est la cruelle démonstration. Est-ce parce qu’elle est femme, je ne sais pas… Est-ce parce qu’on l’a placée là où elle ne devait pas être ? N’est-ce pas plutôt parce que Les Républicains, nous offrent, ces derniers temps, la plus belle panoplie de traîtrise et double-jeu encore jamais égalée en politique dans notre pays.

 Enfin, et peut être est-ce ce qui explique cela, le mois de mars a mis en danger ma vie et que devant la maladie, on devient profondément égoïste, n’ayant comme principale intérêt que sa petite personne !

Alors vaillante, je l’espère, je vous souhaite et je me souhaite, un meilleur mois d’avril !

Cet article comporte 1 commentaire

  1. Campi Jean-Jacques

    …Eh oui ! Chère Hélène, « la crise de l’esprit était annoncée par Paul VALÉRY en…1927.
    Tant dans les faits de sociétés que le domaine scientifique.
    La perte de « Sens » est aussi la dilution de la sensibilité à la beauté et l’esthétique, peu éloignée de l’éthique…
    Ta mémoire est ravivée, d’autant plus que la réparation était…sans doute « essentielle » à ta reprise en tambour !!
    Se contenter de la plus simple devise de Michel Ange peut nous rendre encore plus vivant et sensible ; « il faut laisser couler la vie dans la matière » …même si nous sommes quelquefois figés par l’actualité.
    Haut les cœurs !
    L’Amicale baci
    Jean-Jacques C.

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