Édito d’octobre 

Je voulais laisser une page blanche ou noire plutôt, pour mon édito d’octobre 2020, tant ce mois a été abominable de tous les côtés et puis, pour diverses raisons sur lesquelles il n’est pas intéressant d’épiloguer, je me suis décidée ce soir, 2 novembre 2020, à vous écrire un petit mot.

Ne rien dire c’était une façon de ne pas rajouter des mots aux mots et aux maux de ce mois pourri, mais je me suis dit que c’était peut-être une lâcheté de ne pas saluer par quelques paroles, certes bien vaines, mais nécessaires quand même, pour moi en tout cas, ceux qui sont morts, ceux qui souffrent dans leur chair et dans leur cœur et ceux, enfin, qui perdent espoir en des jours meilleurs.

J’ai voulu dire aussi, dans un élan de patriotisme ridicule pour certains, mais nécessaire pour moi, que j’honorais ceux qui, au cours de ce mois maudit, étaient morts en martyrs pour que vive la liberté, celle de penser, de donner aux autres, par le savoir, la liberté du choix d’un mode de vie, d’une façon de croire ou ne pas croire.

Ne rien dire, c’était laisser la place à ce redoutable « oui mais » qui permet de ne pas faire de vagues, de fuir ses responsabilités, de ne pas regarder la peur en face, la notre et celle des autres, c’est accepter la loi du silence, celui qu’imposent les dictatures, celui qui conduit à la soumission et au désespoir.

Se taire, enfin, c’est ne pas oser crier aux assassins que cette France qu’ils haïssent, nous sommes très nombreux à l’aimer, à la respecter et que nous combattrons pour qu’elle reste ce qu’elle est, le pays des libertés.

A cette page noire où je voulais inscrire SILENCE en lettres blanches comme seul édito d’octobre, j’ai préféré ces mots un peu pompeux, qui feront sourire certains, mais qui sont des paroles de lutte et d’engagement pour des jours meilleurs.

Cet article comporte 2 commentaires

  1. Benedicte Duhalde

    C’est vrai, il faut arrêter de se taire. Ce silence est assourdissant.

  2. Jourdan-Gassin

    Tu as tout-à-fait raison , ma chère soeur , de dire ce que tant de gens pensent sans oser aller plus loin par crainte d’être mal jugés , voire punis d’avoir émis des propos non conformes à ce que quelques harceleurs ( bien souvent Parisiens , ça fait plus chic ) considèrent comme la « bien pensance ».
    Quel sera leur comportement le jour où un être cher aura eu droit au « grand sourire » dans la rue , tout simplement parce qu’il était là ?
    Cette générosité gratuite et si facile est-elle le fait d’une idéologie ou d’un souci de se protéger au cas où … ou tout simplement d’une habitude d’être de gauche par principe , surtout quand on vit confortablement à droite ???
    N’est-ce pas ce que tu exprimes confusément en te sentant un peu ridicule d’avoir des sentiments patriotiques ?
    N’aie crainte je suis sur la même longueur d’onde que toi. Ecoute-tu parfois Zemmour sur CNews ?
    Il pousse parfois le bouchon un peu loin , mais il est courageux et fonceur.
    Je t’embrasse
    François

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