Édito d’octobre

Dire que je suis en retard pour mon édito devient une telle constante que, je le promets, c’est la dernière fois ! Soit la prochaine fois je ne le serai plus, donc je n’aurais plus à le dire, soit je le serai, et je me tairai !

Sans chercher à vous demander de m’excuser, j’ai tout de même une bonne raison de me faire pardonner ce retard, car mon adresse e-mail a été piratée par un escroc qui est entré dans ma boîte mail ! Démarche classique de ce type d’aigrefins, ils envoient un premier e-mail venant prétendument de vous-même, où vous informez vos amis et connaissances que vous êtes en difficulté et de ne surtout pas vous téléphoner car votre portable vous a été volé ou est en panne, puis, un peu plus tard, par un autre e-mail, vous leur demandez de l’argent. Si ça ne vous est pas encore arrivé, souvenez-vous de ce schéma, il est presque toujours le même et le jour où ça adviendra, vous saurez qu’il faut, de toute urgence, prévenir par téléphone l’ami(e) piraté(e) et jeter à la poubelle l’e-mail indésirable. Dans mon cas, depuis cinq jours mon téléphone ne cesse de sonner, et je remercie ici tous ceux qui m’ont alertée. Plus touchée encore, je sais que plusieurs de mes proches, ignorants de ce type de forfait, s’apprêtaient, pour m’aider, à envoyer à cette adresse volée de l’argent que récupérerait ce triste individu ! J’ai déposé plainte !

Passons à des choses plus agréables, vous avez sans doute lu, ou survolé dans mon blog, ma balade à la FIAC en cette fin d’octobre, qui fut enrichie par quelques visites d’expositions parisiennes.

En résumé, j’ai été assez impressionnée par le côté figé et glacé des images de Gregory Crewdson ayant toutes pour décor la petite commune de Becket, dans le Massachussetts, qui a inspiré l’artiste. Cathedral of The Pines, galerie Templon. Attachantes aussi les fragiles installations aériennes de Claire Morgan, qui reflètent l’intérêt de cette jeune artiste pour les matériaux organiques. L’élégance et la beauté de ses pièces ne cachent pas son interrogation sur la complexité de ce que sont la vie et la mort… Claire Morgan, galerie Karsten Greve. Historique, mais non moins surprenante, l’exposition Marcel Duchamp Porte-bouteilles, autour de l’une des sculptures les plus emblématiques du XXème siècle, présentée avec une sélection de travaux de l’artiste et des documents d’archives. On apprend par cette exposition autour du Porte-bouteilles, acquis en 1959 par Robert Rauschenberg pour sa collection particulière, qu’elle coïncide avec le 100ème anniversaire du terme readymade utilisé pour la première fois par Duchamp dans une lettre à sa sœur en janvier 1916. Concomitamment, sous le titre Salvage, deux belles pièces de Rauschenberg sont exposées au sous-sol de la galerie Thaddaeus Ropac jusqu’en janvier 2017. Historique aussi : A different Kind of Woman de Tom Wesselmann avec de belles œuvres et la reconstitution journalière d’une performance dans laquelle Wesselmann demandait à une femme de glisser son sein dans une petite installation murale. Almine Reich Gallery, jusqu’au 21 décembre 2016.

C’est au Narcissio que j’ai fêté mon retour à Nice, le 3 novembre, lors du vernissage de l’exposition de Martine Aballéa La Maison d’en-bas. C’était festif, comme on dit. Apparemment, ce nouvel espace/librairie est the place to be ! Ne me demandez pas de vous parler de l’exposition, je ne l’ai ni comprise ni vraiment vue…

Grand moment niçois, la conférence, l’exposition et le dîner de gala organisés par les Amis du MAMAC (Musée d’Art Moderne et d’Art Contemporain) en l’honneur de Support-Surface. Une conférence où les personnalités attendues, Bernard Ceysson et Jean-Jacques Aillagon, étaient absentes, où Rachel Stella, la conférencière, était inaudible, où Viallat, Dolla et Cane nous ont rejoué : « Support-Surface, la dispute » dans un auditorium où ne marchaient ni le son, ni la lumière, ni les projections ! Alors raté, direz-vous ? Non, plutôt attendrissant, dans ce monde où tout est huilé, correct, organisé ! Bonne exposition du groupe en question au 3ème étage du MAMAC avec, au final, un dîner très réussi où, dans un discours simple et intelligent, Hélène Guenin, la nouvelle directrice du musée, nous a exposé le bien-fondé de l’aide que Les Amis apportent aux musées qu’ils soutiennent.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.