«Islande, île noire » de Marc Pollini,

Musée de la Photographie Charles Nègre

Vernissage Jeudi 5 mars 2020 à 19 heures

exposition du  6 mars au 14 juin 2020
De ses origines corses, Marc Pollini a gardé une forme de simplicité dans son écriture photographique. A sa manière, tantôt très directe, tantôt par des découpages coloristes et contrastés, il montre le monde tel qu’il le voit. La thématique du vide, celle du calme et de l’absence de traces humaines, y sont souvent explorées. Et pourtant, dans ses photos, revient sans cesse une présence humaine, ses conditions, ses affres, qui au fil d’un voyage, d’une balade, d’une errance, nous raconte une histoire. Le subjectif, le hors champs, est ce qu’il privilégie dans la photo.

« La photographie est pour moi un processus qui déclenche une perception plus intime au monde qui m’entoure et en ce sens, en élargit ma vision. Mon intention en tant que photographe et l’acte de photographier, me libère de tout ce qui peut interférer avec mon sujet pour m’en rapprocher. Ces moments sont à part et j’aime à penser que seuls les photographes le savent. L’intention est cérébrale, quelquefois je ne la comprends que bien après. L’acte est physique et il est d’une véritable tension. J’y trouve un exutoire qui m’apporte évasion, apaisement mais toujours réflexion et j’espère sincèrement que d’autres aussi puissent le ressentir.

J’ai voulu au travers de cette série photo sur l’Islande, mettre en avant certaines particularités de cette île. Une île où la rudesse de sa nature et son immensité prennent le dessus sur l’homme. Une forme d’enfermement s’exerce sur celui-ci et, étant moi-même insulaire, je connais cette sensation paradoxale de nature souvent synonyme de liberté et de notion d’enfermement. C’est ce paradoxe que j’ai voulu mettre en avant dans ce travail qui a duré plus d’un an pour lequel je me suis rendu plusieurs fois en Islande en des lieux et des saisons différentes. Bien que le cadre de cette série semble clairement défini, je l’ai conçue comme à mon habitude dans la photo, telle une balade ou plutôt une errance, sans jamais savoir précisément ce que je cherche, dans l’attente, dans la contemplation de cette nature ou à l’affût que quelque chose se passe, comme cette rencontre avec ce vieil homme handicapé, ou cet homme tatoué qui accepte de poser pour moi dans un lieu improbable après m’avoir indiqué mon chemin à l’extrémité nord de l’île. Le choix du noir et blanc s’est imposé à moi, comme une évidence. »

Galerie du Musée de la Photographie Charles Nègre
1, Place Pierre Gautier – Nice
Jusqu’au 14 juin 2020.

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