Jean Miotte
Oublier ou, plus grave encore, ignorer ceux qui ont apporté leur pierre à l’édifice m’a toujours semblé être une double injustice, spécialement face aux encensements de personnages de moindre qualité dont on nous rebat les oreilles, sous prétexte qu’ils ont su faire parler d’eux ou ont eu des amis influents qui l’on fait à leur place.
C’est le monde de l’art que j’évoque ici et une triste nouvelle, inscrite dans la rubrique nécrologique de Nice-Matin du 3 mars 2016, celle du décès de Jean Miotte, ce 1er mars, avec la simple
Pas le plus petit entrefilet, pas un simple rappel, pas la moindre photo d’une œuvre dans les colonnes de ce quotidien, de celui qui fut un excellent peintre de l’abstraction lyrique, qualifié dans L’art du XXème siècle, dictionnaire de peinture et de sculpture des Éditions Larousse : » d’expressionniste abstrait européen … qui après avoir vécu une quinzaine d’années aux États-Unis, revient se manifester en Europe avec une autorité accrue. » (sic Larousse, 1992).
J’ai connu Jean Miotte, bien, à New York, où il était revenu vivre avec sa femme Dorothea Kesser-Miotte dans un bel appartement/atelier à Soho. Je les voyais aussi l’été dans le Var, à Pignans où ils avaient ouvert une Fondation. Son atelier, qu’il mettait à la disposition d’autres peintres, était magnifique, immense, baigné de lumière et Dorothea accueillait dans leur maison, des artistes, amis et sommités de passage, avec la plus grande simplicité…
Dans les années 2000 et jusqu’en 2010 où je les ai souvent fréquentés, j’ai toujours été frappée par la modestie de Jean, par sa discrétion, des qualités qui ne sont pourtant pas primordiales chez les artistes… Dorothea, médecin et chercheuse de renom en Allemagne, s’est beaucoup investie dans l’œuvre de son mari jusqu’à réussir à ouvrir une Fondation à Chelsea, New York, qui, si mes renseignements sont exacts, n’a pas pu poursuivre sa mission faute de capitaux…
Tout ça pour vous dire que Jean Miotte, ce n’était pas n’importe qui, et surtout c’était un homme délicieux, bon peintre, dont les immenses toiles gestuelles, sont présentes dans les plus grands musées et ont été exposées ces dernières années à Saint-Paul-de-Vence par Guy Pieters
Comme a dit Jean de La Fontaine dans Le Corbeau et le Renard : «(…) Cette leçon vaut bien un fromage sans doute. (…) », Messieurs les journalistes !
Bravo Hélène! Bises Nicole
Qui, c’est vrai oublier , mais moi même j’ai toujours été un grand admirateur de son travail
J’ai visité plusieurs fois leur Fondation à NY, Bravo à Dorothea pour le travail qu’elle a fait pour Jean
Dorothea a été le plus grand fan de Jean…toute sa vie professionnelle et privée elle a consacrée à Jean et ses œuvres ! Depuis Jean n’est plus en monde sa vie vie a bousculé complètement : elle est mise sous tutelle, vie dans une maison de retraite en Suisse, la propriété à Pignans était à moitié vendue et les œuvres de Jean Miotte confisquées par x partent aux enchères avec des prix honteux ! Si vous voulez savoir plus et aider Dorothea, contacter moi ! sabinew21@gmail.com
Comment est-ce possible? Dorothea a été sa compagne exceptionnelle, aimée, dévouée, efficace… Qui a pu la spolier de tout… la maison du Var était merveilleuse, Jean et Dorothea y recevaient leurs amis, dont moi, l’appartement à New York était super bien placé… Où sont partis tous ces biens et les œuvres surtout !j’ai connu des galeries qui les proposaient à des prix plus que compétitifs ? Qu’ont-ils fait pour aider Dorothea ? Q
uel scandale ! Ce monde de l’art n’est pas reluisant ! Embrassez Dorothea