Jean-Paul Barety nous a quittés.
Ne voulant faire de mon édito, chaque mois, une rubrique nécrologique, je n’ai pas mentionné les nombreuses disparations célèbres durant ce mois d’octobre, mais j’apprends le décès d’un ami, Jean-Paul Baréty, et je ne peux taire ma peine.
Christian Estrosi, aujourd’hui Maire de Nice, lui rend un hommage que je retranscris en partie ici :
« C’est avec une grande tristesse que j’apprends la mort de Jean-Paul Baréty. Au-delà de l’hommage que je lui dois, et que tout le conseil municipal lui doit pour avoir assumé, dans des circonstances particulièrement difficiles, la magnifique, exaltante et rude charge de maire de Nice (1993-1995), c’est de l’homme dont je garde un souvenir ému tel que je l’ai connu au sein de nos municipalités, de sa silhouette de gentleman niçois, de son affabilité à peine ombrée, quelques fois, par des colères bien dans notre nature, de son goût des bonnes et belles choses, de sa passion de collectionneur de l’histoire et du patrimoine niçois.
Cette passion, il l’a incarnée dans sa fonction de président de l’Académia nissarda depuis janvier 1978, une institution de notre paysage culturel, en soutenant notamment la modernisation de sa revue, Nice Historique, et la publication de nombreux ouvrages qui sont devenus essentiels à la connaissance de l’histoire et du patrimoine niçois. (…) »
Ces mots rendent bien la nature de l’homme, sa classe d’un autre temps, sa culture, qualités manquant tant aujourd’hui au monde dans lequel nous vivons.
Nos familles étaient amies et Jean-Paul, bien que très pris par sa carrière politique, a fait perdurer ces liens, se tenant au courant de mes activités artistiques – qui le faisaient sourire parfois, nous n’étions pas de la même génération – et surtout, en fin gourmet, ne manquant jamais de m’inviter lorsque s’ouvrait dans la région un restaurant célébrant la bonne cuisine niçoise !
L’élégance de ses costumes trois pièces est inoubliable, et surtout ses gilets qu’il faisait couper sur mesure chez le meilleur tailleur londonien.
Adieu Jean-Paul !