Jean-Paul Belmondo, Georges Lautner, Max Cartier
Jean-Paul Belmondo, Georges Lautner, Max Cartier

Jean-Paul Belmondo

Comme tout le monde, je suis triste car un bel artiste s’en est allé. Le denier de la « cuvée Conservatoire » après Jean-Pierre Marielle, Jean Rochefort, Claude Rich et Guy Bedos ; le presque dernier puisque nous avons Alain Delon et Jean-Louis Trintignant, de cette génération de fauves du cinéma français, grands acteurs et grandes personnes comme Jean Gabin, Philippe Noiret, Michel Piccoli, Bruno Crémer et ceux que j’oublie ou que j’aime moins…  Quand on perd quelqu’un, sa disparition vous ramène à d’autres qui sont déjà partis et qui vous manquent cruellement. C’est en retrouvant cette photo que j’avais faite de Belmondo chez Georges Lautner que bien des grands et moins grands artistes que j’ai connus, me sont revenus en mémoire. Des comédiens, dialoguistes, metteurs en scènes, écrivains, musiciens, dessinateurs de BD, tous un jour ou l’autre, se sont assis autour de la longue table du Moulin San Ceri, avec au-dessus de la grande roue, les claps des films de Georges Lautner.

Dès le 7 septembre et dans les jours prochains, nous avons vu et nous allons voir, toutes chaînes confondues, des films où joue Jean-Paul Belmondo, les meilleurs comme les autres…  J’ai ainsi revu pour la troisième fois, avec un plaisir sans cesse renouvelé « About de souffle », de Jean-Luc Godard, où Belmondo campe un personnage de petit voyou, devenu criminel par la force des choses.  Ces choses, justement, qui lorsqu’elles s’enchaînent, font d’un banal fait divers, une tragédie grecque.  Belmondo y est admirable, créant un personnage encore jamais vu de voyou amoureux. C’est avec « Pierrot le fou » un de mes films préférés, même si je ne fais pas la moue devant les cascades…

La table

Sur mes photos retrouvées, la première qui illustre mon propos : on y voit Lautner se pencher avec tendresse sur Belmondo sous les yeux de Max Cartier, sculpteur et excellent acteur de « Rocco et ses frères »

Sur la deuxième, on voit la fameuse table du Moulin de Georges, qu’il avait acheté avec sa mère Renée Saint-Cyr. J’y ai vu, attablés, un grand nombre de ceux qui ont fait du cinéma français ce qu’il était alors.

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