
La FIAC a fermé ses portes dimanche 24 octobre 202I
La FIAC n’a pas eu lieu l’an passé… La voilà revenue, matériellement parlant pour la joie de tous ! Elle a pris ses quartiers au Grand Palais éphémère* pour sa 47e édition. Si vous êtes comme moi, non parisienne, et tenue loin de la Capitale par les divers confinements, vous n’avez peut-être pas rencontré ce fameux Grand Palais éphémère* qui n’a d’éphémère que le nom, puisqu’il est destiné au moins jusqu’en 2024 à accueillir les grands événements culturels et sportifs, dont la Foire Internationale d’Art Contemporain (FIAC).
Le Grand Palais éphémère est un bâtiment provisoire de 10 000 m2, porté par la Réunion des musées nationaux – Grand Palais et Paris 2024, installé sur le Champ-de-Mars au début de l’année 2021 et qui y restera jusqu’à l’issue des Jeux Olympiques et Paralympiques Paris 2024. Il est conçu par l’agence Wilmotte & Associés et réalisé par la société GL events. Destiné à accueillir pendant la rénovation du Grand Palais les grands événements d’art, de mode et de sport habituellement organisés dans la Nef, parmi lesquels la FIAC, le Saut Hermès et les défilés de Chanel, il abritera également des manifestations culturelles et artistiques conçues par la Rmn – Grand Palais. Installé sur le plateau Joffre du Champ-de-Mars, le Grand Palais Éphémère s’inscrit dans l’histoire de ce site, réactivant la place qu’il a tenue lors des grandes Expositions Universelles du XIXe et du début du XXe siècle.
N’aviez-vous pas besoin de ces quelques précisions, humbles provinciaux qui, comme moi, pensiez sortir de la station de métro Franklin-D. Roosevelt pour arriver, comme une fleur, devant un Grand Palais en travaux ?

Galerie Ceysson & Bénétière Noël Dolla, « Croix » , 1 9 74 Acrylique sur toile Acrylic on canvas 133 x 122 cm 52.4 x 48 i
Cette année, dans un espace calqué sur celui du Grand Palais historique, les grosses galeries sont là, pratiquement à la même place sauf quelques rétrogradées d’une ou deux rangées. Allée A, on y retrouve les stars : Perrotin, Almine Rech, White Cube, Georges & Philippe Vallois et un nouveau venu dans cette voie d’honneur, Jocelyn Wolff dont la présentation, d’une agressive contemporanéité, a recueilli les suffrages de la presse. Ma foi, dirait un ami marseillais ! Ma préférence, comme bien souvent, va à la Galerie Continua qui expose, entre autres, un Michelangelo Pistoletto dont le message, d’une saisissante humanité, traverse le temps. Plus éphémère, mais non moins attirant, le bonhomme de glace de Philippe Parreno est présenté par la Galerie Esther Schipper ainsi que les surfaces de verre irisé d’Ann Veronica Janssens. J’ai retenu aussi la grande tapisserie de Laure Prouvost Swallow me, From Flanders to Italy, a tapestry, 2019, galerie Nathalie Obadia. Chez Michel Michel Rein, j’ai trouvé divertissante : Variation sur celui de l’écosophie d’Edgar Sarin et Galerie Papillon, j’ai aimé : I Collected Personal Secrets, 1972 -2015 de Hreinn Frinnsson. Coup de chapeau à la Galerie Catherine Issert qui réalise avec John Armleder un stand spectaculaire et chapeau bas à Ceysson & Bénétière qui inscrit fortement, une fois encore, le mouvement Support Surface dans l’histoire internationale de l’art, avec notamment Noël Dolla, Claude Viallat, Bernard Pagès, parmi d’autres.
Passons maintenant, dans une continuité architecturale, à ce qui a été baptisé la GALERIE EIFFEL, à juste titre car on a de la Tour, une vision absolument sublime. Là, sont réunis dans un espace en longueur, beaucoup mieux adapté que les coursives du Grand Palais, à une présentation globale sur trois rangées de ce qu’on pourrait appeler, les jeunes : jeunes artistes, jeunes galeries à quelques exceptions près, comme les stands qui présentent du mobilier : Jousse entreprise, Mobilier d’architecte, Eric Philippe, Galerie Patrick Séguin, Laffanour Galerie Down Town et Galerie Kreo. Pour ce qui est du nouveau, à ne pas rater Thomas Hirchorn, à la Galerie Artiaco, qui présente Chrystal Phones, 2016, sous vitrines, sortes de bijoux faits de self phones et de morceaux de cristal. Je n’ai pas eu de grandes révélations dans cette partie « jeune ». De la figuration, des installations avec des objets un peu mièvres, globalement, une impression de déjà vu. De cette sensation de mode, se dégagent cependant, l’accrochage de la Galerie Balice Hertling avec une belle toile, Morphine de Pol Taburet, celui de Sémiose avec l’accumulation de touches de clavier de Moffat Takadiwa, celui de la galerie Martos Martos avec des photographies évolutives d’Aura Rosenberg, Kayode Ojo chez Sweet Water et d’autres encore, dont je n’ai pas retenu les noms, tant la foule était dense le soir du vernissage. Une sélection pas si faible que ça, finalement, mais rien qui ne m’ait fait crier au génie !
Cette année, disent les organisateurs, la FAC a été marquée par des ventes exceptionnelles dans tous les secteurs. Elle a accueilli près de 50 000 visiteurs, français et internationaux, venus découvrir ce Grand Palais Éphémère, mais aussi le parcours d’œuvres Hors Les Murs, au Jardin des Tuileries, Place Vendôme et au musée national Eugène Delacroix.
*Qui est de courte durée, cesse vite.
Note. Je regrette que la FIAC et les galeries ne m’aient envoyé que peu d’images pour illustre mon propos. Il est encore temps de rectifier le tir !
Vous pourrez aussi, sur Instagram lolagassin, voir ma visite de la FIAC dans le désordre. Les photos que je prends sont des sortes de pense-bête pour mémoriser ce que j’ai vu. Elles sont souvent non légendées et prises à l’arraché, ce pourquoi je ne les utilise pas pour illustrer les articles de mon blog, sauf cas exceptionnel…
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