Gilles Miquelis, "sans-titre", Huile Sur Toile
Gilles Miquelis, "sans-titre", huile sur toile

 La figuration libérée, une histoire de figuration*

Gilles Miquelis, Florence Obrecht, Axel Pahlavi

L’envie de réunir trois artistes que j’ai suivi depuis leurs tout débuts et défendu par des expositions chez moi, mais aussi chez d’autres, en tant que commissaire d’explosions pour la galerie Norbert Pastor à Nice et la galerie Marlborough à Monte-Carlo, était une idée qui me trottait dans la tête depuis longtemps. Hélas, compte tenu de la situation sanitaire générale et des impératifs de chacun des protagonistes, nous n’avons pu la réaliser qu’en décembre 2021, mais le plaisir de la voir prendre corps est allé au-delà de nos espérances.

La gageure était grande pourtant, Florence Obrecht et Axel Pahlavi habitent Berlin ce qui ne simplifie pas la tâche et ils avaient, respectivement, des expositions importantes à Paris ; pour Axel à la galerie isabelle Gounod et pour Florence à la galerie Valérie Delaunay.

Nous avons alors choisi de ne montrer que des petits formats des Berlinois, à l’exception du Portrait de Florence par Axel Pahlavi. Pour Gilles Miquelis, le jeu n’était pas le même. Le grand espace de son atelier de Gairaut lui laisse toute liberté de travailler dans le monumental et les trois toiles que nous avons choisi d’exposer se sont unies aux petits formats dans une harmonie surprenante.

A. Pahlavi, « Simplement »

Mais l’enjeu ne s’arrêtait pas là car Florence et Axel sont arrivés de Berlin, le matin même du vernissage et nous avons eu à boucler l’accrochage en quelques heures.

Si je vous raconte cette cuisine, c’est pour vous dire combien cette partition à quatre a été un moment euphorique, malgré mes craintes. De la repeinte des murs à la mise en place des toiles, tout a fonctionné dans une concordance absolue, due à la qualité des travaux comme à celle, exceptionnelle des artistes. Ce sont images d’un moment de travail dans la joie que j’ai eu envie de montrer dans les images qui accompagnent mon texte.

Pourquoi enfin avoir nommé cette exposition La figuration libérée* je l’explique dans le texte ci-dessous, mais ce titre ne se comprend que si l’on considère la qualité des peintures. Florence Obrecht et Axel Pahlavi, qui travaillent parfois à quatre mains,  montrent ici, en solo, leur très grande technique et leur maîtrise de la couleur. Gilles Miquelis, de son côté, dans des harmonies de gris, fait défiler devant nos yeux, d’un geste rapide et sûr, des scènes où le temps n’existe pas, noyé dans la brume d’un bonheur incertain.

*La Figuration libérée

Florence Obrecht
« Autoportrait à la collerette dorée », huile

Après plus de dix années de proximité avec des artistes dont j’ai collectionné des œuvres, j’ai ouvert, en 1984, la galerie Lola Gassin à Nice, en Vieille Ville. Compte tenu du riche tissu artistique local, transformer une passion en profession m’a paru une évidence, comme de créer, en 1986, la foire d’art, Art Jonction International dont j’ai été la présidente jusqu’en 1999.

Dans les années 80, un mouvement fleurissait que l’histoire a retenu sous le nom de : La figuration libre. Cette liberté, revendiquée par une nouvelle génération de peintres animée par beaucoup d’enthousiasme et de désinvolture, contrastait avec la sévérité des années 1970 (art minimal et conceptuel, arte povera, Supports-Surfaces, etc.) et convenait parfaitement à ma sensibilité. Que ce soit Ben (commissaire de ma première exposition de groupe) ou Bernard Lamarche-Vadel, avec sa célèbre exposition, « Finir en beauté », leur influence a été grande et j’ai gardé, durant ma vie, une grande fidélité à la figuration.

Gilles Miquelis, « Sans-titre »

Ce choix, cependant, n’a pas été de tout repos. Il fut un temps, lorsque j’en faisais état, où il n’était pas rare de voir sur le visage de la critique, une petite moue dédaigneuse… Heureusement les choses ont changé ! La peinture et la figuration, dont on nous avait annoncé la mort certaine, se portent très bien aujourd’hui.Forte de ce constat, j’ai choisi La figuration libérée pour titre de cette exposition qui réunit trois parmi les meilleurs peintres figuratifs actuels : Gilles Miquelis, Florence Obrecht, Axel Pahlavi.

Forte de ce constat, j’ai choisi La figuration libérée pour titre de cette exposition qui réunit trois parmi les meilleurs peintres figuratifs actuels : Gilles Miquelis, Florence Obrecht, Axel Pahlavi.

Après La nouvelle figuration, La figuration narrative, La figuration libre, mouvements inscrits dans l’histoire, la première exposition de La figuration libérée s’ouvre Chez Lola Gassin.

 

 

 

 

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