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La journée internationale des droits des femmes.

Que nous dit l’histoire à ce propos : La Journée internationale des femmes (selon l’appellation officielle de l’ONU ; en anglais, International Women’s Day ou IWD), également appelée journée internationale des droits des femmes dans certains pays comme la France, est célébrée le 8 mars. C’est une journée internationale mettant en avant la lutte pour les droits des femmes et notamment pour la réduction des inégalités par rapport aux hommes. Elle est issue de l’histoire des luttes féministes menées sur les continents européen et américain. C’est finalement en 1977 que les Nations unies officialisent la journée, invitant tous les pays de la planète à célébrer une journée en faveur des droits des femmes. La « Journée internationale des femmes » fait ainsi partie des 87 journées internationales reconnues ou introduites par l’ONU. En 1982, Yvette Roudy, ministre déléguée aux droits des femmes, parvient à faire reconnaître le 8 mars en France. Cet événement prendra le nom de “Journée internationale des droits des femmes”.

Sylvia Galmot

Je n’avais pas souvenir que cette célébration fut aussi ancienne, mais ce que je n’ai pas oublié et qui m’avait fait sourire, ou rire jaune à l’époque, c’est qu’on consacre, pour nous les femmes, un malheureux jour parmi les 365 de l’année, ce qui semblait dire que les 364 autres étaient les journées de l’homme. Aussi, j’avais pris mes distances avec cette célébration, bien qu’ayant eu, dans ma vie professionnelle, à me coltiner l’attitude condescendante, pour ne pas dire hostile, de bien des hommes lorsque j’avais osé créer, à Nice en 1986, Art Jonction, une foire internationale d’art contemporain.

En ces tristes jours où l’art, mis entre parenthèses à cause de la pandémie, semble être cantonné par le pouvoir à une simple activité de loisirs, il m’a semblé important que cette journée de la femme soit associée à Nice, à la démarche artistique de l’une d’elle, qui a su regarder ses semblables avec curiosité et humanité.

Sur la belle promenade des Anglais, en plein air pour respecter les consignes de sécurité, j’ai visité ma première exposition de 2021 :« Libres et égales » de la photographe Sylvia Galmot.

Dorothée Marro

L’exposition met en lumière vingt-huit portraits de femmes : onze portraits de niçoises engagées localement pour les droits des femmes et dix-sept portraits de parisiennes issus de la précédente exposition. Sportives, avocates, journalistes, présidentes de réseaux associatifs, femmes de lettres, actrices, philosophes… Certaines sont célèbres, d’autres plus anonymes mais toutes sont engagées dans le combat pour les libertés et la dignité des femmes. L’exposition « Libres et Égales » livre un message de solidarité et d’espoir pour toutes, mais au delà de cette mission, elle met en lumière le regard intime et délicat d’une artiste sur ses semblables.

Sylvia Galmot est une photographe autodidacte. Artiste engagée, elle cherche à mettre en avant l’âme des femmes. Elle sublime leur être intérieur, mettant en relief leurs forces, leurs faiblesses comme leur bienveillance. Voilà ce qu’elle  dit :

« Ici, et partout dans le monde, toutes les femmes et toutes les filles sont dignes d’être respectées. (…). Osons rêver d’un droit humain qui associerait pleinement liberté, égalité, respect, dignité, mais aussi humanité. Des féministes se sont battues pour nos droits (…). C’est à travers l’art que j’ai souhaité apporter un message d’espoir et de soutien à toutes les femmes qui sont encore sous emprise. Pour elles, la chose la plus importante est de prendre conscience qu’il existe toujours une issue, que toutes peuvent et doivent sortir du silence, qu’elles ont le droit d’être entendues, crues, protégées. Le droit d’exister tout simplement. Le droit d’oser passer de la peur au respect, de l’ombre à la lumière. Cette lumière du jour, si importante pour l’art de la photographie qui tente de la saisir, éclaire ces 28 femmes – 28 comme le cycle de la femme, comme un espoir, une renaissance. Fortes ensemble, mais belles aussi de leurs différences, mon regard a tenté de capter l’émotion de chacune d’entre elles. L’essentiel, dans l’instant. Pour être demain plus libres et égales.  Je dédie cette exposition à toutes les femmes et aux hommes qui respectent les femmes ».

Sylvia Galmot.

 

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