Robert Cottingham, galerie Georges-Philippe & Nathalie Vallois

Fictions in the space between
Vernissage le jeudi 07 novembre, à partir de 18 heures

08.11/21.12. 2019

La pollution visuelle qui nous suffoque au quotidien, où les images véhiculées par le Web et les réseaux sociaux dirigent désormais notre manière de voir et d’être vus, n’est pas sans lien avec le fait que l’Hyperréalisme intéresse de nouveau une jeune génération d’artistes.
Apparus à peu d’années d’intervalle, le Pop Art puis le photoréalisme reçurent d’abord le même accueil glacial : était-ce la critique ou la célébration d’un royaume de la consommation, de la généralisation de la laideur, et d’un urbanisme sans urbaniste ? Les deux furent discrédités pour le manque de professionnalisme des artistes : après tout, ces peintres ne se limitaient-ils pas à « copier » des objets et/ou des photographies, qu’ils se contentaient les uns et les autres d’agrandir ? Ce qui ressemblait à du cynisme nous semble aujourd’hui d’une incroyable fraicheur ; ce qui se faisait passer pour des copies a été depuis célébré comme de la peinture, dont nous redécouvrons, aujourd’hui, autant la complexité que la virtuosité formelle. Aussi faut-il se pencher de plus près sur ces toiles qui ressemblent à des images mais qui sont bien, de près, des tableaux.[…] Loin d’être simplement contemporains, les motifs [de RobertCottingham] évoquent un monde d’avant guerre, le monde de son enfance ainsi que de nombreux clins d’œil à l’art moderne et ses poncifs. Le rapport entre l’image et la photographie, entre le mot et la peinture, étant un des grands sujets de la modernité. Aller au-delà du motif, retrouver la peinture y compris abstraite, par le biais de la photographie, est une démarche complexe qu’il assume plus clairement que d’autres peintres du «mouvement ». Sa démarche autant conceptuelle que photographique, laisse place à un contenu, bien plus littéraire et humain qu’il n’y paraît. Si bien que dans sa peinture, on peut voir autant d’abstraction que de représentation.»
Camille Morineau* Catwalk, 2019
La Galerie Georges-Philippe et Nathalie Vallois présente pour la première fois le travail de l’artiste américain hyperréaliste Robert Cottingham, poursuivant, après l’exposition en juin 2018 de John DeAndrea, son exploration de ce mouvement né aux USA au début des années 1970.
L’exposition « Fictions in the Space Between » parcourt l’ensemble de la carrière de l’artiste. Alors qu’au 36 rue de Seine sera présenté un ensemble d’huiles sur toile (datées entre 1991 et 2019) accompagnées de leurs études préparatoires, notre second espace du 33 prendra la forme d’une rétrospective de ses œuvres sur papier ; depuis les Villas Hollywoodiennes de 1969 aux tous récents Flacons de parfum, l’exposition témoignera de la richesse de cette œuvre hyperréaliste, où l’on retrouvera également les enseignes lumineuses qui l’ont rendu célèbre, les trains, les machines à écrire, les appareils photos ou encore les  pièces mécaniques.

Fictions in the space between

«The visual pollution that suffocates us day in and day out, in which the images circulating on the Web and social media now direct our way ofseeing and being seen, is not unrelated to the new interest in Photorealism shown by a young generation of artists. Pop Art and then Photorealism, which emerged at an interval of only a few years, both initially met with avery cool response: was this a critique or a celebration of the kingdom of consumption, of generalised ugliness, of urban sprawl? Both were discredited by the “lack of professionalism” of the artists concerned:after all, didn’t these painters simply“copy” objects and/or photographs, doing no more than blowing them up in size? What at the time was taken for cynicism strikes us today as incredibly fresh; what was interpreted as copying has since been celebrated as painting whose complexity and formal virtuosity we are now rediscovering. That is why we need to look more closely at these canvases that look like photographic images but are, from close up, very much paintings.
[…] Far from being simply contemporary, [Robert Cottingham’s] motifs evoke the world before World War 2, the world of his childhood, as well as many a nod to modern art and its commonplaces – the relation between the image and the photograph, between the word and painting, being one of the great modernist questions. To go beyond the subject and reach painting, including abstract painting, via photography, is a complex way of doing things,and one that he accepted more clearly than other painters in the same “movement.” His approach, which is at once conceptual and photographic, allows room for
content that is much more literary and human than at first appears. In his painting we can see as much abstraction as we can representation.»

Galerie Georges-Philippe and Nathalie Vallois presents for the first time the work of the Hyperrealist American artist Robert Cottingham.After the exhibition in June 2018 of John DeAndrea, the gallery continues the exploration of this movement born in USA in the early 1970s. The exhibition «Fictions in the space between» covers all of his career.
At 36 rue de Seine a set of oil paintings (dated between 1991 and 2019)accompanied by their studies will be on display. In our second space will bepresented a retrospective of his works on paper; from the Hollywood Villas of 1969 to his recent Perfume bottles which testify to the richness of this Hyperrealist work. We also exhibit the signs that made him famous, the trains, the typewriters, the cameras or the mechanical components.

* Extract from «Robert Cottingham», a richly illustrated monograph with contributions by Marco Livingstone,Camille Morineau and Pauline Créteur.

33 & 36, rue de Seine
75006 Paris—fr
T.+33(0)1 46 34 61 07
F.+33(0)1 43 25 18 80
http://gallerie valois.com

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