Sosno squatte l’ Antique, Musée d’Archéologie de Nice / Cimiez
Exposition exceptionnelle de plus 70 œuvres de Sacha Sosno sur le site antique de Cemenelum et dans le Musée d’Archéologie de Nice / Cimiez
Exposition présentée jusqu’au 23 janvier 2022
« SOSNO SQUATTE L’ANTIQUE »
Après quelques premiers jours d’ouverture durant lesquels cette exposition a rencontré un succès unanime, puis une longue période de fermeture sanitaire, je suis très heureux de vous annoncer, enfin, la réouverture de la grande exposition « SOSNO SQUATTE L’ANTIQUE ». Cet événement permet de découvrir une grande partie du parcours de Sacha SOSNO, artiste reconnu, peintre, photographe, sculpteur, auteur de la première sculpture monumentale habitée (la fameuse TËTE CARREE) et théoricien de son propre cheminement artistique.
Plus de 70 œuvres seront exposées in situ, sur le site antique de l’ancienne cité de Cemenelum, parmi les vestiges romains et dans les salles du Musée d’Archéologie de Nice Cimiez.
L’artiste serait-il un squatteur ? L’exposition « Sosno squatte l’Antique » souligne la liaison entre l’art contemporain qui symbolise la création esthétique et l’art antique, source d’inspiration et représentation d’une mémoire collective. Cette exposition d’envergure présente, notamment, les variations et variantes de la technique de l’oblitération, dont Sacha SOSNO a été l’initiateur et dont le principe est « Cacher pour
mieux voir ».
En squattant l’intégralité du musée et du site archéologique, l’exposition s’inscrit dans cette volonté d’oblitération, de cacher pour mieux montrer. Exposer Sosno pour mieux révéler la beauté de notre patrimoine culturel antique !
Cette exposition démontre aussi le lien étroit entre Sosno et l’archéologie et surtout, l’intemporalité et l’universalité de son œuvre.
Bertrand Roussel, Directeur des Musées d’Archéologie de Nice, Ville de Nice souligne : « L’Antiquité est souvent considérée comme une période ancienne et poussiéreuse. Il paraît donc important de créer un dialogue entre cette époque et la modernité. Qui mieux qu’un artiste pour construire ces passerelles ? Sacha Sosno a beaucoup utilisé des figures antiques pour les oblitérer, dès lors, il nous a semblé indispensable de proposer un dialogue entre le site archéologique de Cimiez et les œuvres de Sacha Sosno. C’est pour cette raison que nous organisons cette rencontre entre l’antique Cemenelum et le grand artiste qu’est Sacha Sosno. »
Le Directeur du musée a choisi les œuvres présentées et leurs emplacements d’installation sur le site extérieur et à l’intérieur du musée avec Mascha Sosno, épouse de l’artiste disparu en 2013 : les grandes sculptures d’acier trouvent place parmi les vestiges. Poséidon, les Grands Torses et les Colonnes jouxtent les thermes antiques, tandis que d’autres Têtes carrées et Colonnes recadrent les perspectives, en leur prêtant leurs formes et en offrant de nouvelles visions du site antique de Cemenelum. A l’intérieur du musée, réparties entre les deux étages, d’autres sculptures, de plus petite taille, sont exposées à côté des chefs-d’œuvre antiques du musée et proposent ainsi un panorama unique et complet de l’œuvre de SOSNO. Cette exposition, présentée par le Musée d’Archéologie de la Ville de Nice est donc l’occasion exceptionnelle de redécouvrir toute l’envergure créative du célèbre artiste, sous différentes formes d’expression, dans une réjouissante confrontation par-delà les siècles .
Sosno et son geste artistique emblématique : L’Oblitération
En 1967, à la suite de sa formation en filmographie à La Sorbonne, Sosno devient reporter de guerre et côtoie la mort au quotidien. Jusqu’où l’horreur de la réalité peut-
elle être montrée ? Comment faire réagir les citoyens du monde sur la vérité sans les choquer ? A son retour en France, il répond à ce questionnement par son geste artistique emblématique, l’oblitération : Cacher pour mieux montrer. Cacher l’horreur, cacher la mort, cacher la une partie du visible pour mieux dévoiler la vérité. Avec les premières photographies partiellement masquées, il oblitère ainsi notre vision et nous pousse à voir autrement, à stimuler notre imaginaire, à devenir co-créateurs de ses œuvres. Sosno transpose ensuite son concept d’oblitération dans la sculpture et l’architecture à travers le prisme de l’Antiquité.
L’importance de sa démarche et de ses créations lui vaudront d’être représenté par les
galeries Beaubourg, Marisa del Ré, Marlborough. Guy Pieters. De nombreuses expositions ont présenté ses œuvres aux Etats-Unis (à Miami, West Palm Beach, Sarasota et Tampa), au Centre Georges Pompidou, en Chine, à Monaco, à Nice…
Sosno est également l’auteur de la fameuse « Tête carrée », première sculpture
monumentale habitée (26 mètres de hauteur, Nice) et du « Guetteur » (20m de haut, Cagnes-sur-Mer).